Disillusion du métal
Si la précédente livraison de Disillusion en avait baffé plus d'un de son métal progressif ravageur, elle n'en avait pas moins blasé tout autant d'autres par un manque manifestement subjectif de sensation, et parfois même de pertinence. Le nouvel album Gloria risque lui de s'avérer beaucoup plus consensuel. La composante ravageuse est toujours là et assène d'entrée une saturation rouleau compresseur en grande vitesse, hurlant de force physique brute. Elle se module, sur l'ensemble, grâce à une densité jusqu'alors quasiment inédite. Disillusion travaille la matière sonore à l'arc électrique. Ces gars-là ont abandonné ici le travail exclusivement guitares-batterie-chant, pour une jungle riche de textures samplées, triturées et collées hors de l'espace de riffing habituel. Mais, malgré ces murs de son qui usent l'écoute, l'esprit de l'enregistrement reste accessible. Le groupe change totalement d'optique, passant d'une ossature quasiment death à une trame plus rock/électro, bien que restant musclée et extrêmement dynamique. Inutile de dire que l'atmosphère résultante est grandiose, gigantesque mélange de rock classique, de fureur death, d'orchestrations bruitistes, de métal physique, d'électronique, d'émotions froides et humides.
Disillusion Gloria
novembre 2006 (Metal Blade records)
Myspace myspace.com/timesofsplendor
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